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Quelle heureuse initiative d'avoir édité en français ces 3 soûtras, dont un en première francophone, de la Voie Médiane à savoir le Mâdhyamika, école de base du Grand véhicule ou Mahâyâna. C'est en entendant ce soûtra du Diamant que Houei-Neng, sixième patriarche et initiateur du courant ch'an dont les écoles actuelles Zen (Obaku, Rinzaï, Soto, Unmon) découlent, a connu l'éveil. A l'instar du diamant coupant le verre, ce soûtra ( en 32 chapitres), destiné à éradiquer les illusions et leurs racines, est un des plus importants de la littérature mahâyâniste. Ensuite, les lecteurs trouveront  4 versions du texte (à quelques nuances près identiques) du soûtra de l'Essence de la Sagesse suprême (abusivement dénommé le soûtra du Coeur), à savoir le Mahâ Prajñâ-Paramitâ Hridaya sutra (Maka Hannya Haramita Shingyo pour les zénistes) le soûtra tout aussi récité que le précédent tant en Chine,  et encore bien plus au Japon (le fameux concert rock de Nara en 97) a débuté et fini par sa récitation , je lui préfère la traduction qu'en a donnée Claude Durix senseï, moins littérale et tout aussi porteuse de sens. Mais la plus grande découverte est celle du soûtra de la Pousse de riz, traitant des divers aspects des 12 chaînons de la production interdépendante, dont j'avais eu vent de l'existence et de l'intérêt à le connaître, lors des séances du Congrès mondial de International Association of Buddhists Studies à Lausanne en 99. Qu'on oublie pas que la vacuité dont il est fréquemment fait mention dans ces soûtras n'est nullement le néant, bien au contraire, c'est un état de vide destiné à être rempli, autrement dit un état de disponibilité-réceptivité maximum. Ouvrage que je mets aux Indispensables-Bouddhisme, tellement il me semble nécessaire, utile et bénéfique de les connaître et de s'en pénétrer au tréfonds de soi. Doit impérativement figurer dans toute bibliothèque bouddhiste qui se respecte.

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