Se voir tel que l'on est
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Dalaï-lama
Copyright Sâdhana
Se voir tel que l'on est
" Ahaa, je riis de vooiir si beeellle en ce miroooir .." ou " Miroir, miroir dis-moi si je suis le plus bô " (comme l'arbre !!), tout est question de vision, n'est-il pas mon cher Bouddha ?! Redevenons sérieux, je vous prie Tenzin et étudions votre ouvrage. En 6 parties et 23 chapitres, on débute par le besoin de perspicacité pour conclure avec empathie par l'amour basé sur la vue profonde en passant par différentes leçon pour surmonter l'ignorance, le premier de poison et le plus grand voile, en exploitant le pouvoir de la concentration afin de mettre un terme à l'aveuglement qui nous empêche de voir les êtres et les choses tels qu'ils sont. Découvrir la source des problèmes, telle une vérité irréfutable qui demande de fixer son esprit et d'harmoniser le mental par la méditation (des exercices sont ici proposés sous forme de méditation réflexive en plusieurs points distinctifs et successifs) apparaît comme départ indispensable de toute quête spirituelle. Qui dit quête implique forcément motivation, et diverses raisons sont ici fournies et expliquées. Entre analyses de l'unicité et celle des différences, faites votre choix par évaluation de la conscience tout en vous voyant comme une illusion (illusion, illusion, ai-je une gueule d'illusion ?!!). Il importe d'être attentif au rôle primordial de la pensée concernant l'impermanence, l'interdépendance des phénomènes, la production conditionnée et la vacuité dans la saisie de leur vérité, non pas relative mais bien ultime. J'ai apprécié cet ouvrage clair, sobre et méthodique qui fait, hormis les citations, nulle référence au bouddhisme tantrique tibétain avec son maelström de divinités et de rituels abscons. On y retrouve la dialectique ch'an de la vision ultime, reposant sur le calme mental (aux 9 étapes), consistant à voir finalement les montagnes comme elles sont dans leur nature propre et non oblitérées par les volitions prégnantes et dénaturantes de l'ego. Un petit détail m'a surpris dans la posture en 7 points, dite celle de Vairoccana, la position des mains n'est pas 10 cm au-dessus (les épaules détendues et non crispées) mais 4 doigts en dessous du nombril, si l'on veut se voir tel que l'on est, nombrilisme mis à part... Conclusion: un Dalaï-lama au-delà du vajrayâna, valable pour tout bouddhiste de quelque école qu'il soit, donc un des meilleurs par ses explications non-dogmatiques, l'absence de toute rhétorique dialecticienne, l'ouverture véhiculaire ...- Indispensables Dalaï-lama.