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La méditation, c'est bon pour le cerveau

Vu la tête que tire le moine-pastis sous son casque d'EEG, on se demande s'il ne rêve pas avec impatience à son Ricard !! Trêve de billevesées fielleuses, entamons le présent ouvrage sérieusement et voyons ce que le neurologue, devenu flexitarien p. 26, nous dit sur la méditation qu'il pratique suite à un divorce brutal et le cerveau (86 mias de neurones et 1014 de connexions) qu'il explore en appréciant sa neuroplasticité étonnante par IRMf, PETscan, EEG-TMS interposés. En 11 chapitres partant du bonheur à portée de cerveau (4 phases p. 77) pour clore avec Outils et astuces poursuivant avec les 3 formes de méditations (attention focalisée, observation ouverte, présence sans effort, cette dernière pour les impatients et hypersceptiques, je présume), postulant que tout commence par la respiration (4 techniques p. 158) en faisant ce qu'on peut pour en apprécier les bienfaits tant sur l'esprit que sur le corps (réduction des affections cardio-vasculaires, par ex.), grâce à la Pleine Conscience accueillie à bras ouvert par Silicon Valley et Wall Street p. 207 terme horrible et incongru qui ne traduit pas justement mind l'esprit et non la conscience, (car il s'agit en réalité que d'une pleine présence d'esprit attentif) qu'il rattrape avec l'amour bienveillant, Steven commence par l'anecdote de la fameuse tasse de thé trop pleine et nous narre son parcours tant professionnel que méditatif d'Aristarque de Samos au dalaï-lama, de Goleman à Kabat-Zinn, du vipassana au MBSR et MBCL, de Varela à Wouters Torf en passant par Harari, D. Lynch, Le Bron, Jordan, Messi, S, Jobs, J. Dorsey, K. May (et non Theresa, je précise !!), T. Brady. J'ai souri d'abord et fulminé ensuite à " Cliquez pour méditer " subodorant les ravages possibles du numérique (avec nombre de gourous à la petite semaine) et de l'addiction y corollaire; éclaté de rire aux jambes en bretzel définissant la position du lotus pour une méditation origami en ne pensant à rien, en planant grâce au numéro imposé d'un modèle unique; tout comme aux zèbres qui n'ont pas d'ulcère, la tête des zèbres ulcérés, je demande à voir !!. Entre focused attention, open monitoring, effortless presence, amygdale, insula, cortex (3 cités), télomère, matières blanches et grise, scan corporel du grain de raisin sec (p. 169) même si je ne suis pas d'accord avec son engouement, mode et vogue obligent, à l'égard de la Pleine Conscience (voir ci-dessus) ni avec " la méditation c'est du fitness cérébral " (je ne suis pas sûr que feue Davina, nonne tibétaine, approuverait.. too too you two !), certaines affirmations m'ont agréé dans le sens de mes enseignements "M..(récapitulatif en 4 points p. 57) c'est aussi savoir garder un esprit critique - consacrer son attention - marcher quand on marche (excluant le multitâche p. 179), - la santé des patients n'est pas à l'évidence la première des priorités (de Big Pharma et Buzin je suppose !) - industrie de la pleine conscience 1,7 mia de $ rien qu'aux USA p. 105 (vive le médit-commerce !!) - ne soyez pas trop sévère avec vous mêmes - faitres ce que vous pouvez et méditez aussi longtemps que vous en avez envie (corroborant ce que je disais à mes élèves : la méditation c'est éprouver le plaisir de se retrouver en et avec soi-même avec plénitude et modération). Ponctué de témoignages vécus et dûment expérimentés, l'ouvrage se termine sur Kung Fu panda et plaidoyer pour l'émerveillement face à la médecine 2.0 p. 245. Hormis le fil-rouge-leitmotiv ricardien, de la Pleine conscience et du marketisé MBSR, j'ai pris intérêt et plaisir à la lecture de ce livre rempli d'humanité et de chaleur (la matière grise... ça fume !!) que je terminerai avec un pastis non monacal !!

Ndl : 5150

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