Être mère aujourd'hui
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Être mère aujourd'hui
Vu les problèmes actuels, c'est un véritable défi, entre exigences socio-économiques, famille décomposée, PACS et autres avanies du même acabit, être mère aujourd'hui relève du parcours du combattant. Débutant avec les sempiternelles idées reçues, issues qu'elles sont archétypiquement de l'inconscient collectif : maternité nécessité sociale et plaisir individuel, fonction sacrée, rapport de forces entre les sexes (matriarcat ou patriarcat, that's the question !!), et des idées contemporaines s'illusionnant sur une mère radieuse dont l'image éclatée se partage entre responsabilité individuelle et collective, l'auteur l'envisage selon 6 critères: psy', philosophique, anthropologique, démographique, sociologique et biologique. Mais le sujet abordé va bien au-delà de ces représentations et modèles. La question de la liberté de choix entre enfants et profession s'avère de plus en plus vu les contraintes grandissantes de la vie actuelle, être un des leurres les plus sournois, soigneusement entretenu par les médias où la mère active est paradigmée à outrance. Abordé aussi le problème de la mère éducatrice de substitution qu'est la TV et qui ne fait qu'accroître la dépossession dont elles sont de plus en plus victimes malgré elles. Dans une société qui se fait le champion de la communication, celle mère-enfant devient de plus en plus pauvre et rare dans une société sans coeur, écartelée en consommation et intelligence. L'auteure, mère et grand-mère, stigmatise l'importance de la parole et du langage, de la période néo-natale à l'adolescence et constate avec tristesse sa déperdition constante au profit de raccourcis spatio-temporels. Viennent ensuite des considérations politico-économiques à prédominance française, mais qui peuvent aussi interroger les autres pays. L'auteure de conclue entre rêve et cauchemar, le rôle de mère, entre responsabilité des Etats-Unis et indépendance de l'Europe, entre maternité dévalorisée et femmes manipulées, entre déclin moral et banalisation du mal, aura du mal a retrouver sa vocation première, la survie d'une civilisation. Malgré toutes les souffrances endurées et à venir, restons optimistes, la femme dispose de cette sagesse intuitive qui fait défaut aux hommes qui dirigent les nations. Votre essai m'a fort intéressé, non pas tellement au niveau du langage, mais à celui de la pertinence de vos réflexions et constats, souvent amers, mais non dénués d'espérance et il pose avec franchise, pudeur, voir tendresse les limites de cet enjeu vital.