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Mort

Copyright Sâdhana

Le grand livre de la Mort à l'usage des vivants

Collectif - Albin Michel - 2007 - 477 pg

Des Livres des morts, de celui des Egyptiens à celui occidental de Jean Prieur, en passant par Popol Vuh, Bardo Thödol, Ars Moriendi... l'histoire en est jalonnée. Dans le titre " à l'usage des vivants " ^'a fait sourire d'emblée, car si l'on est mort on ne peut pas lire cet ouvrage et il ne serait d'aucun usage. CQFD !! Préfacé par Comte Sponville, ce livre se décompose (doux euphémisme, je n'ai pas fait exprès !!) en 4 parties, anthologies de textes et cahier pratique (formalités, démarches en France). Alors qu'est-ce que la mort et comment la penser selon judaïsme, christianisme (catholicisme, orthodoxisme, protestantisme), Islam, hindouisme, bouddhisme, pour pouvoir en parler au-delà des tabous. Ensuite vient l'accompagnement de la souffrance et de la fin de vie, avec un passage consacré non au suicide (quel mot barbare..) mais à l'auto-libération avant donation ou non des organes. Dans cette période ultime, le Bardo-Thödol est bien sûr cité, et les lectures spirituellement édifiantes, même faites à des personnes dans le coma, s'avèrent particulièrement bénéfiques, expériences personnelles faites en diverses occasions. Puis vient la veillée des morts, de plus en plus rare de nos jours (je l'ai fait pour ma mère naturelle pendant 2 1/2 jours et j'ai senti véritablement son " départ "), l'inhumation (humus =terre) ou la crémation, l'annonce du décès, son explication aux enfants, le cas des enfants mort-nés, les différents rites et leur sens, le cas des SDF et des funérailles sans corps... selon les croyances. En dernier vient le fameux processus de deuil,  dont les modalités varient suivant les traditions religieuses et les convictions personnelles. Apprendre à perdre ou le lâcher-prise des nos attachements affectifs à l'encontre de la personne défunte, tel est le véritable challenge pour réapprendre à vivre, j'en connais qui ne l'on pas abordé toute leur vie durant... Ce à quoi se greffent rites du souvenir, cimetière, chrysanthèmes, 1er Nov...  Mais la mort n'est pas la fin, car selon les traditions il y a un au-delà avec paradis, purgatoire, enfers, résurrection, réincarnation, mais aussi communication entre morts et vivants (Jeanne Morranier, Lettres à Pierre, Ian Stevenson, Jean Prieur...), et même dans le cadre de NDE ou d'OBE. Parmi les textes, je regrette de n'y avoir pas vu figurer deux textes que j'ai coutume de livre lorsque je co-célèbre des funérailles : " Adieu " de Tagore et " Noces " de Rûmi ni ceux de Levine  (son élève et bouddhiste de surcroit) extraits de " Qui meurt "et qui sont remarquablement efficaces. J'ai apprécié vivement les interventions de M. de Hennezel, V. Crombé Y. Tardan-MAsquelié, O. Vallet, regrettant pour l'Islam de ne pas voir Chebel ou Ben Tounès (références à la matière) et une parti congrue réservée à l'athéisme (qui compte aussi des morts !!). Ce qui m'a aussi frappé c'est qu'Elisabeth Kübler-Ross, grande pionnière des soins palliatifs ne soit pas plus citée explicitement et référentiellement. Parmi les 75 collaborateurs, certains me sont connus soit par lecture, soit de visu in corpore. Conclusion : un solide viatique vademecum ante et post mortem que je mets aux Indispensables-Mort pour sa complétude, son agréable et claire présentation fort bien agencée et structurée.

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