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L'enseignement du Bouddha

Non, le D-L (que j'interviewais en oct. 73 à Genève) n'est pas le chef spirituel (réservé au panchen-lama) mais temporel d'une des 4 écoles du bouddhisme tibétain même nobélisé, que cela soit clair et dit une bonne fois pour toutes. Le présent ouvrage n'est pas sans me rappeler le merveilleux enseignement de Lédi sayadaw que j'ai étudié avec assiduité, complétude et bénéfice, il y a plus de 20 ans quoiqu'il ne fut pas du même véhicule. Donc, on retrouve ici la quintessence de l'enseignement du Bienheureux selon 15 chapitres et j'y ai retrouvé la quasi totalité des sujets que je développe dans mes propres enseignements, avec la variante vajrayana en moins, n'étant resté qu'au stade Mahayana chan. Basé sur deux sources pâlie pour l'Hinayana et sanscrite pour le Mahayana, l'ouvrage débute par l'explication de l'origine et de la propagation des enseignements du Bouddha, avant de passer par le refuge (je parle de confiance, plutôt) dans les 3 joyaux (Bouddha, dharma, sangha). Poursuivant dans une terminologie qui n'a pas mon aval, on passe aux 4 Nobles Postulats Essentiels et leurs 16 attributs. Viennent les 3 entraînements supérieurs selon discipline éthique-silâ avec le vinaya réglant la vie monastique, voeux, célibat, ordination, concentration-samâdhi (4 jhanas, 5 obstacles 8 libérations, 9 étaptes de l'attention soutenue...) et sagesse-prajñâ avec les 37 auxiliaires de l'Eveil: 4 bases de l'attention, 4 efforts, 5 facultés, sept facteurs d'éveil, Noble Octuple Sentier. On poursuit avec l'inexistence du soi et la vacuité, agrégats, négation, réfutation des 4 extrêmes à l'appui. Puis on passe à la fameuse Roue de la Vie en 12 chaînons corrélatifs (et non pas dépendants causalement et réciproquement, car dépendre est source de souffrances, n'est-il pas ??) entre karma et samsara. La solution serait-elle d'unit la sérénité et la vision supérieure, à  savoir samatha et vipassana pour progresser sur la voie et atteindre les 4 illimités ouvrant les portes du nirvana par la mise en pratique de la bodhicitta selon les 10 Perfectibilités bodhisattviques ? Ce qui me dérange, comme à l'habitude avec le bouddhisme tibétain, c'est l'affirmation de la supériorité indéniable du yogatrantra à la sauce tibétaine sur les autres méthodes, ne pas oublier que la réalisation ou Eveil n'est nullement que le lot de lamas ou rinpochés tibétains, mais aussi de personnalités spirituelles totalement étrangères aux véhicules bouddhiques, n'est-il pas vrai Ma Ananda Moyî, Me Eckart, Rûmi, H. de Bingen, Kabir, Lao Tseu, W. Blake, Thoreau... ? J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage sans référence aux panthéon du bouddhisme tibétain, mantras, mandalas et autres moyens habiles, démontrant par la préface du vén. Gunaratana que le bouddhisme tient sa source du pâli et que la doctrine du Bouddha est entièrement contenue dans le petit véhicule, même si des abidharmas mahayanistes (Kosa et Samuccaya) et vajrayanistes comme le lamrim tibétain de Tsongkhapa (que j'ai étudié aussi intensémenten donnent des compléments d'information fort instructifs. J'aurai aimé toutefois y voir plus développés les thèmes de l'impermanence et du lâcher prise, même si ce dernier peut s'inclure dans la perfectibilité du renoncement... 18 pages d'index closent ce manuel qui s'impose comme un vade-mecum indispensable pour tout apprenti-sage. Indispensables-bouddhisme, Incontournables, Top-Ten pour la bienveillante pertinence et la clarté concise des enseignements ci-délivrés permettant ainsi de comprendre aisément les rouages de la Voie du Milieu menant à la Libération de la souffrance. Rejoint ainsi sur le podium des enseignements bouddhiques les 8 marches vers le bonheur du préfaceur précité voir http://www.bouddha.ch/livre.php?Cle=3535&Categorie=Bouddhisme&DateNdl=2008-05-17, le dharma vivant de Kornfield http://www.bouddha.ch/livre.php?Cle=1917&Categorie=Bouddhisme&DateNdl=2002-05-15 ... la Sagesse de mon maître G. Bex, les enseignements de Lédi Sayadaw, Ayya Khema...

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