L'homme et son cerveau
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L'homme et son cerveau
A supposer qu'il en ait un, ce dont on doute parfois en voyant le niveau ground -16 de celui de grand nombre d'individus, majoritairement fanatisés par endoctrinement idéologique, religieux ou politique, sans discernement. Avant tout chose, je dois dire que tout livre psycho ou psycha d'où Jung est absent n'a pas mes faveurs et c'est le cas avec cette indécrottable école française. Donc, en 13 chapitres, l'auteur brosse en premier chef un état des lieux entre neuroscience, neurologie, psychiatrie et psychanalyse avant de revenir sur leur histoire tant en Europe, France que dans le monde anglo-saxon. Le chapitre 3 s'attelle à la description de l'organe: anatomie, physiologie et développement - une critique de taille : celle de l'absence totale d'image (croquis ou photo) représentant le cerveau avec ses différentes localisations (frontal, pariétal, occipital, aire de Broca, sillon de Rolando, hippocampe, amygdale... à prévoir dans une réédition...). Celui 4 décrit les 12 troubles neuropsychologiques principaux et cliniques, entre aphasie, anosognosie, main étrangère (celle de ma soeur ..??!), autoscopie.. avant de décrire les déformations d'études professionnelles des deux camps. Dans les techniques d'investigation, la plus connue est l'EEG, avec l'IRMf, MEG et TEP. Entre Freud, Cajal, Kandel (programme en 5 points et 8 mécanismes psychologiques), Metzinger, Ajurriaguerra (que je rencontrais il y a près de 50 ans..), empathie et imagerie fonctionnelle, 4 composants du self (sans selfie, je précise !!), neurologie expérimentale sondant le soi, le sujet et son cerveau, on trouvera ce que nous apprend la psychanalyse sur la vie psychique, réductionnisme de Lacan à l'appui: réel, symbolique, imaginaire entre cognition, émotions et névrose, orientation sexuelle et biologie des pulsions (homophobes, prière de s'abstenir !!), Weltanschauung et mémoire (développement cérébral, refoulement (avec son retour !!). L'auteur propose ensuite des thérapies pour patients névrosés, autistes, psychotiques, cérébrolésés (surtout quand il n'y a pas la lumière à tous les étages !!), exemple de traitement d'AVC à l'appui, en concluant sur les apports de la psychanalyse à la neurologie (et non pas l'inverse, bizarre ??) et finalement ce à quoi servent réellement les connaissances sur le cerveau et quoi en faire dans l'état actuel des thérapies. 18 p. de bibliographies témoignent de l'étendue et de la complexité du sujet traité, et comme dirait Wonder, un cerveau ne s'use pas si l'on s'en sert, bien au contraire, plasticité neuronale qui s'en dédie ! Ouvrage intéressant mais qui ne m'a ni neurologiquement ni psychanalytiquement convaincu, malgré de célèbres références; un peu de anima-persona jungienne n'aurait pas fait de mal, entre Eros et Thanatos.