J'existe ! Hippocrate assassiné
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J'existe ! Hippocrate assassiné
Assassiné, le pauvre Hippocrate après avoir été enchaîné (voir Ndl sous Titre) depuis 11 ans déjà. Cette question de l'écoute, je l'avais découverte en 1992 déjà avec l'excellent livre du Dr Rodary : Docteur, écoutez-moi s'il vous plaît qui montrait l'importance vitale du dialogue entre praticien et patient(e). C'est le cri déchirant de désespoir d'une femme qui aurait mieux fait de s'adresser à Doc Gynéco qu'à son gynécologue, tant l'insouciance, l'incurie et le laxisme de celui-ci est criminel. C'est un pamphlet comminatoire accusateur contre l'ego de pseudo-mandarins qu'ils soient DSK de la gynécologie ou de l'oncologie, spécialistes n'ayant pas le temps, ni la disponibilité, enfin la plus élémentaire humanité d'écouter interrogations, requêtes et réfutations de leurs patients. Entre le sachant et l'ignorant se dresse une frontière, que dis-je une barrière, fallacieusement édifiée sur arrogance et privilège des connaissances gardées jalousement par devers soi, car un malade instruit pose plus de problèmes gênants les entournures du praticien diplômé, trop souvent acamerdiquement. Entre THS, gros bras et vavas, canalaires et lobulaires, protocole et articles du code déontologie médicale, l'auteure narre avec franchise criante et véracité touchante comment elle a été victime d'une déshumanisation du corps médical relativement à son cancer du sein, à l'image d'innombrables moutons de Panurge amorphes craignant par leur questionnement légitime d'être un poids parmi une file d'attente de 300, à l'insu de leur plein gré, doit-on le souligner. Oui, Bravo Karine, vous existez bien en tant qu'être humain, mais en tant que cas K (sans jeu de mot phonétique, je précise) vous fûtes considérée comme de la m... dévoilant ainsi le côté abject d'une médecine prétentieuse, abrégée et culpabilisante. Je le mets au Top-Ten du millénaire pour permettre à toute femme de poser toutes les questions, réflexions, observations relatives à leur bien-être vital, exigeant à quelque part d'être écoutée vraiment. A faire lire d'urgence à toute femme (mais aussi tout homme) sous diagnostic aléatoire et non argumenté pour qu'elle/il dialogue efficacement et vraiment avec son clinicien.