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Appel à la réconciliation

C'est le 4è ouvrage de sa plume que je suis amené à recenser avec intérêt sachant qu'il est controversé par ses coreligionaires pour ses positions militant en faveur d'un islam libéral, butinant de ci de là dans l’imposante littérature islamique pour devenir cet esprit éclairé plein de modération. En 12 chapitres allant de tout dans le Coran n'est pas applicable à modèle d'intégration républicaine en passant doute, mécréant, non-musulman, méfiance, antisémitisme, visibilité discrète, je me suis trouvé en face d'un exposé exégétiquement métaphysico-philosophico-religieux et pointilleux vu toutes les références musulmanes (Al.. à queueleuleu ?!!) et occidentales (entre St Thomas d'Aquin Rousseau, Leibniz, Hegel, Bergson, Aristote, et Augustin), y faites entre Coran, Bible, Torah CFCM, UOIF, CRIF..., démontrant ainsi toute la complexité de l'interprétation des textes et droits musulmans, chacun y allant de son explication mais foin de ces élucubrations sémantiques, car le Coran est un texte à mille facettes fustigeant l'absurdité du littéralisme et l'ostentation provocatoire. L'Islam vit avec un droit canonique élaboré au Moyen Âge dans un paradigme de domination,. aujourd'hui, il vit dans une société fondée sur l'égalité, il est important de changer de théorie morale avec un grand couplet consacré à la laïcité républicaine, car il s'agit ici avant tout d'un plaidoyer en faveur du discernement pacifique (salam), contraire antinomique de l'aveuglement soumissif (aslama) de l'Islam: obliger le musulman ou la musulmane à suivre à la lettre certaines règles nées il y a plusieurs siècles n'a pas de sens, la religiosité que l'on voit soi-disant augmenter n'est que de façade, surtout chez les jeunes; je n'adhère pas à la crédulité confiante confondant doctrine et religion. On bascule vite aujourd'hui d'un site salafiste à un site porno…. Pis, faute de pouvoir s'adapter aux exigences de la vie moderne, les fidèles se sentent coupables et sombrent dans la schizophrénie. Un point important souvent occulté: non seulement le doute est autorisé, mais il est aussi recommandé, ijtihad à l'appui. Depuis les années 1980, l'islam en France est entré dans une surenchère des pratiques et des revendications, provoquant des réactions de plus en plus hostiles. Mettre un foulard pour se revendiquer musulmane, c'est vouloir attirer l'attention et se présenter comme un témoin de l'islam dans un rapport plus identitaire que spirituel. Pour l'auteur, « la discrétion » est aujourd'hui la seule solution pour préserver la démocratie. Mais, contrairement à ce qu'affirment des défenseurs de l'identité qui ne connaissent pas les textes, le musulman n'a pas à être prosélyte ni même un témoin de sa foi. On ne lui demande pas d'être un prophète; dès que l'on montre ostensiblement sa foi, on l'altère. J'ai apprécié : la souffrance pour avoir du mérite est un masochisme religieux dont Dieu n'a pas besoin, eh bing pour la souffrance rédemptrice chrétienne. J'y ai appris que Kuala Lumpur est la Mecque du Halal et que Rahim (contenu dans la Basmala) signifie l'utérus, un comble pour cette religion misogyne !, retrouvé avec étonnement le Protocole des Sages de Sion, bible du sionisme (trop confusément amalgamé avec le sémitisme...). Petit mot d'humour, les musulmans arborent un quamis sans kaze à l'inverse des pilotes japonais; ensuite les musulmans vus comme 5è colonne à la Une, je présume, d'un prosélytisme présumé très actif ! Ayant lu avec moult attention, cette argutie logorrhéique, vu thèsess et théories alambiquées, allégations amphibologiques, on se demande, à l'instar de ses détracteurs si, comme Iznogoud, il ne veut pas devenir calife à la place du Calife...!! Cette fois-ci, je n'ai pas été convaincu malgré un appel conciliant.

Ndl : 5113

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