Bushido, l'âme du Japon
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Bushido, l'âme du Japon
Voici le code d'honneur et de morale qui devrait présider à toute pratique d'un art martial que ce soit le sabre du samourai ou l'art chevaleresque du tir à l'arc, en passant par judo, karaté, aïkido, kendo...et même j'ose espérer sumo, yokozuna qui s'en dédie, mais aussi à la vie de tout homme qui se respecte !! Ecrit 20 ans justement après l'abrogation de l'existence des samouraïs, cet ouvrage se veut la mémoire d'un code de conduite perpétuant un esprit qui a caractérisé le Japon des siècles durant pour à quelque part contrer plus récemment les effets perversifs de culture et coutumes occidentales. En 17 chapitres partant de l'éthique (sans puces !!) pour clore sur l'avenir du bushido, on passe en revue les différentes vertus morales présidant à cet esprit guerrier: rectitude, courage, maîtrise de soi, bienveillance, politesse, sincérité, vérité, devoir de loyauté (malheureusement délétères dans le climat de compétitio-rantablité-profit actuel),honneur (na- menmoku-guaibun), toutes ces vertus qui prédominaient à l'éducation du samouraï. Si le sabre (katana et wakisashi - diatô et shotô parmi la dizaine connue) était l'âme du samouraï, il lui servait parfois à l'enlever par auto-immolation suicidaire harakiri ou seppuku (à ne pas confondre avec céplul'ku, je vous prie... !!) sans oublier le katakuichi réparateur. Alors qu'en est-il de la femme, modèle des paradoxes, dans cette société toutefois fort misogyne, reléguée qu'elle est à Kinder, Kuche, Kirche !! ? Le bushido lui impose la répression des sentiments, l'endurance nerveuse et le maniement de naginata et kaiken pour se défendre honneur (souvent par suicide) et vie, ce en comparaison de Perpetua, Pélagie, Cornelia, Domina chrétiennes, dans des sacrifices totaux semblables à ceux des hommes pour maître et pays. J'ai été surpris de la vaste culture de l'auteur citant Hegel, Guizot, Dreyfus, Spencer, Taine, Frédéric le Grand, Confucius, Damon et Pythias aux amours similaires à celles de David et Jonathan qui unissaient nombre de samouraïs (au coeur tendre ??). Alors cet esprit du Bushido, narré dans les histoires de Yoshitsune, Nobugana, Momotaro, 47 rônins... au yamato damashi " esprit du Japon", est-il mortel ou a-t'il un avenir ? Peut-être même après la disparition de son éthique, car son pouvoir est éternel. D'Addison à Woodsworth, les notes, terminant cet ouvrage édifiant sur 18 pages, donne indication biographiques sur nombre de personnalités citées (une grossière erreur Lao-Tseu est du 6 et non 16è av. J-C, à corriger !!). Colonne vertébrale de la mentalité sociale japonaise pendant de longues périodes, face aux générations 2.0, le Bushido tiendra-t'il la distance ? C'est à souhaiter pour que les nobles valeurs humaines ne périssent point devant le numérique algorithmique dune certaine I.A.