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La Vaticane et les archives secrètes

Que cette bibliothèque a fait couler d'encre, engendrer moult supputations (en un seul mot, je précise !!), fantasmagoriques, générer foison de conjectures hypothétiques et hasardeuses, aussi ce livre éclairant et accueillant (cherchez !!) est-il fort bienvenu dans ces temps de confusion et de paresse intellectuelle (même si la numérisation est fort appréciée par l'auteur). Suivons donc dans cette découverte celui qui en fut le président entre 2012 et 18, à savoir JLB, lui-même (donc on ne pouvait être mieux servi !) qui nous dévoile son contenu riche, précieux, témoin de la fuite du temps tout au long des 87 kms de rayonnages: manuscrits et incunables rares, actes fondateurs, codex (sinaiticus, vaticanus ou traités confirmatifs, ouvrages remarquables avec ou sans enluminures (livre d'heures), gravures, médailles, sceaux, peintures... à en BAV...er d'admiration ! En 8 chapitres, on retrouve le souci de mémoire de l'Eglise, mère des arts et de la culture, dans le concert des Nations où il n'y a pas d'histoire heureuse entre terre et étoiles, concernant cette bibliothèque située près de la salle Sixtine (et non la chapelle, je vous prie du non de Sixte V) aux célèbres 7 piliers peints, bibliothèque entre le Belvédère et la Pigne (des pins de Rome, je présume ?!!), fondée peu avant 1450 et entérinée architecturalement dans sa forme actuelle vers 1590. Au fil des pages, j'ai découvert Hélène, impératrice Ming convertie, un Mélanchton protestant contestataire (ne pas confondre avec Mélenchon !!), un Cafarelli (pas celui du commissaire Montalbano, je vous prie)..., j'y ai appris que le fond arabe y représentait une grande proportion (le fameux siècle arabo-andalou, je présume ?), et que la musique y a eu son rôle (dernière lettre de Mozart par ex.); ai retrouvé la Légende dorée de Voragine, Ste Thérèse d'Avila (et non de Lisieux, je précise), le calendrier grégorien succédant à celui julien. Par contre, je m'attendais dans l'horizon asiatique à retrouver des noms comme Ricci, François Xavier, Désideri,.. sans oublier Las Cases en Amérique du Sud. Un index nominatif aurait été souhaitable parmi cette galerie de papes, papables, personnalités marquantes et influentes, missionnaires reconnus, y penser dans la réédition... L'ouvrage se clôt sur un dossier historique en 8 volets avec pour chacun: histoire, Rome, bibliothèque, fonds, figure, technique, évènement, visiteur, rubriques dans lesquelles on découvre une foultitude de détails significatifs. La présentation est soignée sur papier glacé et les illustrations quadrichromiques somptueuses de qualité et représentation. Manque étrangement dans ces archives quasi bi-millénaires, l'Evangile de Jésus par lui-même, jugé trop subversif selon les Guignols de Canal + et mis ex abrupto aux Enfers..., enfers dont je n'ai vu nulle trace et cependant ils doivent déborder vu la censure implacable de Vaticanas contre tout ce qui pouvait mettre en péril son autorité infaillible: et pourtant, elle tourne !! Une erreur dans la table des matières: l'intitulé du chapitre 5 répétitf du 1 est les Trouées de lumière, à rectifier pour le salut de l'Eglise, n'est-il pas, ou pour la descente de l'esprit saint, je présume ?! Même si Vaticanas n'est pas ma tasse de thé ecclésiale et qu'il faut un sésame dûment agréé pour la visite à moins de consulter sur Internet le magnifique site qui lui est dédié http://www.archiviosegretovaticano.va/content/archiviosegretovaticano/en.html, je mets ce magnifique ouvrage aux Cadeaux pour cette visite instructive et enrichissante des ASV de la BAV.

Ndl : 5236

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