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Merci mon siècle
Quel superbe
sourire à la vie que cet ouvrage ! Il en faudrait plus dans ce genre et
peut-être le monde irait mieux. Chère Christine, vous êtes une
merveilleuse " mémé ", au fait de l’actualité dans tous
les domaines, du rap au GSM, du bacille de Koch à l’affaire Dutroux, du grand
bleu au Net. Votre style alerte, enjoué, rieur et plein d’humour m’a
enchanté et je me suis régalé tout du long. C’est vrai qu’en dehors
du téléphone portable, de la machine à laver, de la pilule et de
l’automobile, les plus grands apports de ce siècle ont été surtout l’hygiène
débarrassant hommes et femmes de l’esclavage de la crasse et puis le week-end
permettant de se consacrer à soi-même et aux loisirs. Comme pour la musique,
vous créez des victoires de la Santé, et cela va bon train, avec un malfecit
pour la " culpabilité " et la consommation de médicaments.
Dans votre passage en revue quasi-militaire de ce siècle, rien ne vous échappe,
la corvée de lessive, le gaspillage en tous genres et surtout celui de l’eau
car " la commodité est source de prodigalité ", la température
du lait .U.H.T (celui qu’on eu acheté, n’est-ce pas ?), la libéralisation
des relations humaines et de faire une rétrospective des conditions pré-maritales
de nos ancêtres, cent ans après la loi Naquet, en stigmatisant le caractère
boutonneux des soupirants de pudibondes catherinettes " tapisseries "...
Avec véhémence vous dénoncez la condition de la femme, extrême chez les
talibans, le regard porté sur l’homosexualité, sur les malades du Sida, sur
les SDF à majorité masculine, sachant que nous ne sommes pas tous des anges.
Vous prenez à témoin cette chère " née Rostopchine " des
huit minutes par jour et par abonné de la téléphonite aiguë, toute comme la
radio-télémania déferlante n’épargnant ni jeunes ni vieux lorsque celle-ci
n’a pas de côté enrichissant même si elle distrait quand on s’occupe les
mains ! J’ai appris un foule des choses sur ce siècle, la date de la
première mise en route des feux rouges de circulation en 1918, que la France
avait 3,5 jours de congé de moins que l’Allemagne, mais 5,5 de plus que
l’Angleterre, que le velcro est une invention suisse, etc. L’important est
de garder le moral, et votre livre en est un vecteur efficace au point que
j’ai piqué un inextinguible fou-rire à : " les gaz d’échappements
de voitures à chevaux n’ont jamais asphyxié personne ", me
rappelant la pétarade incongrue de ma jument, lors du franchissement d’un
double-barre en concours hippique, qui avait eu pour effet de me faire chuter
tellement j’me poilais ! Certainement que la grande leçon de ce siècle
a été d’apprendre à apprendre, même si ce troupeau d’adolescents ingérables
croît sans cesse et que la manivelle et le pneu crevé relevaient plus de
l’enfer que du plaisir de rouler. Une phrase a particulièrement retenu mon
attention " les seules belles années sont celles où l’on se sent
bien dans sa peau, à l’aise dans son personnage, en accord avec ses choix
personnels et professionnels. " surtout lorsqu’on fait le distingo
entre amour parental et conjugal. Ouvrage hilarant et truculent qui permet de
prendre congé de ce siècle avec une reconnaissance toute impartiale, à
lire impérativement avant de plonger dans l’inconnu que nous réserve le
prochain siècle. Merci, Christine, pour ce bonheur que vous nous avez communiqué.
A lire également : Nos sous Essai (1998)