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Copyright Sâdhana

Merci mon siècle

Collange Ch. - Fayard - 1998 - 320 pg

Quel superbe sourire à la vie que cet ouvrage ! Il en faudrait plus dans ce genre et peut-être le monde irait mieux. Chère Christine, vous êtes une merveilleuse " mémé ", au fait de l’actualité dans tous les domaines, du rap au GSM, du bacille de Koch à l’affaire Dutroux, du grand bleu au Net. Votre style alerte, enjoué, rieur et plein d’humour m’a enchanté et je me suis régalé tout du long. C’est vrai qu’en dehors du téléphone portable, de la machine à laver, de la pilule et de l’automobile, les plus grands apports de ce siècle ont été surtout l’hygiène débarrassant hommes et femmes de l’esclavage de la crasse et puis le week-end permettant de se consacrer à soi-même et aux loisirs. Comme pour la musique, vous créez des victoires de la Santé, et cela va bon train, avec un malfecit pour la " culpabilité " et la consommation de médicaments. Dans votre passage en revue quasi-militaire de ce siècle, rien ne vous échappe, la corvée de lessive, le gaspillage en tous genres et surtout celui de l’eau car " la commodité est source de prodigalité ", la température du lait .U.H.T (celui qu’on eu acheté, n’est-ce pas ?), la libéralisation des relations humaines et de faire une rétrospective des conditions pré-maritales de nos ancêtres, cent ans après la loi Naquet, en stigmatisant le caractère boutonneux des soupirants de pudibondes catherinettes " tapisseries "... Avec véhémence vous dénoncez la condition de la femme, extrême chez les talibans, le regard porté sur l’homosexualité, sur les malades du Sida, sur les SDF à majorité masculine, sachant que nous ne sommes pas tous des anges. Vous prenez à témoin cette chère " née Rostopchine " des huit minutes par jour et par abonné de la téléphonite aiguë, toute comme la radio-télémania déferlante n’épargnant ni jeunes ni vieux lorsque celle-ci n’a pas de côté enrichissant même si elle distrait quand on s’occupe les mains ! J’ai appris un foule des choses sur ce siècle, la date de la première mise en route des feux rouges de circulation en 1918, que la France avait 3,5 jours de congé de moins que l’Allemagne, mais 5,5 de plus que l’Angleterre, que le velcro est une invention suisse, etc. L’important est de garder le moral, et votre livre en est un vecteur efficace au point que j’ai piqué un inextinguible fou-rire à : "  les gaz d’échappements de voitures à chevaux n’ont jamais asphyxié personne ", me rappelant la pétarade incongrue de ma jument, lors du franchissement d’un double-barre en concours hippique, qui avait eu pour effet de me faire chuter tellement j’me poilais ! Certainement que la grande leçon de ce siècle a été d’apprendre à apprendre, même si ce troupeau d’adolescents ingérables croît sans cesse et que la manivelle et le pneu crevé relevaient plus de l’enfer que du plaisir de rouler. Une phrase a particulièrement retenu mon attention "  les seules belles années sont celles où l’on se sent bien dans sa peau, à l’aise dans son personnage, en accord avec ses choix personnels et professionnels. " surtout lorsqu’on fait le distingo entre amour parental et conjugal. Ouvrage hilarant et truculent qui permet de prendre congé de ce siècle avec une reconnaissance toute impartiale, à lire impérativement avant de plonger dans l’inconnu que nous réserve le prochain siècle. Merci, Christine, pour ce bonheur que vous nous avez communiqué.

A lire également : Nos sous Essai (1998)

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