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la SPIRITUALITÉ qu'est-ce ?

Copyright © Sâdhana

« Les valeurs spirituelles sont rigoureusement indépendantes du religieux »
résume Marie-Madeleine Davy à l'instar des grands mystiques.

Les religions sont  l'affaire des hommes, certainement pas celle de Dieu. Et de quel Dieu, ensuite ...?

La véritable spiritualité est l'attention de l'Esprit portée dans le vécu de l'Ici et Maintenant.

De quoi dépend la Foi ? Des croyances ou de la Confiance ... 

Alors, surtout ne pas confondre Spiritualité avec Religion, ni religiosité !!! dont
les manifestations telles ferveur, piété et dévotion sont profondément respectables en elles-mêmes, par les authenticité et sincérité de la majeure partie de leurs pratiquants

La première - Spiritualité - ne concerne que l'Esprit dans son individualité essentielle, particulière à chacun/e et vise à la maîtrise de celui dans la sérénité de l'Ici et Maintenant; " mille hommes, mille vérités... " est la devise d'un monastère bouddhiste. Elle est synonyme de démarche visant à comprendre les mécanismes de l'esprit pour mettre fin à un état latent d'insatisfaction dont elle investigue l'origine, les causes, le développement et l'aboutissement en partant de leurs effets inhérents, conséquents et perturbateurs.

La seconde - Religion -  correspond à un besoin fondamental  ancestral et social chez l'être humain, de se réunir avec, de se relier entre ses semblables pour conjurer la peur face à la solitude et à la Mort, tout en définissant des règles morales issues d'une Vérité unique, régissant les rapports avec la (les) divinité(s) et entre les êtres humains. Les grandes religions, de quelque inspiration qu'elles soient, n'ont jamais résolu aucun problème, en particulier ceux de la souffrance et de la violence, qu'elles subliment " repentatoirement " et occultent avec une hypocrisie " auto-génératrice" . Par contre, ce sont ces mêmes religions qui ont généré la quasi-totalité des conflits et des guerres qui ont secoué et secouent encore le monde.

On n'est pas spirituel parce que l'on naît dans quelque milieu religieux, on le devient par soi-même et uniquement par soi-même, en apprenant à aller au-delà du conditionnement mentalement dogmatique et physiquement social de la religion (quasiment imposée par le milieu dans lequel on est né); ne pas oublier que le Me Jésus s'est fait baptisé à 30 ans (premier des trois cycles de la Vie: croissance - maturation - récolte )... pour véritablement comprendre la nature propre des choses et des êtres, ainsi que des phénomènes et mécanismes régissant le Tout et les humains dans leurs rapports interactifs. C'est cela qu'il avait enseigné à l'image du Bouddha, n'ayant nullement voulu fonder une nouvelle religion, mais instiguer le retour à une authentique connaissance intérieure, libératrice et non culpabilisatrice, ce " Retour à l'Essentiel " que décrit Jean Biès. Ce que j'énonce vigoureusement dans mes conférences " Bouddha et Jésus la même aspiration : apprendre à Être ". Enfin, une boutade qui ferait dire au Me Jésus s'il revenait maintenant : " Dieu, que la secte que je n'ai jamais voulu fonder a mal tourné !! " ce même en sachant que le pape Léon X (initiateur des trop célèbres Indulgences...), déjà à la fin du 15è s., a proféré cette parole restée  trop longtemps occultée et pour cause : "On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ nous a été profitable "... !!

Le Me Jésus - (considéré par certains comme mythique et conceptuel) serait  né le 29 mai de l'an -6 (année confirmée par l'astronome Kepler vers 1610 déjà) et mort à un âge avancé, vers 80 ans, dans la ville de Srinagar où il est enterré - n'a pas dit autre chose mais on ne l'a pas écouté de la bonne oreille pour transmettre exactement la " Bonne Parole " qu'il était venu dispenser, celle permettant d'accéder au Royaume, plus intérieur qu'extérieur... comme l'explique si bien l'Évangile de Thomas, comme l'ont si bien décrit avec un souci de rigueur exemplaire dans leurs livres respectifs J-L Maisonneuve  et son " Jésus sans église " (Top Ten du millénaire !), Jean Paul Sara avec " Jésus avant l'Eglise ", Mordillat  dans sa trilogie consacré à un " Jésus, illustre et inconnu "ainsi qu'Eric Edelmann dans son " Jésus parlait araméen ". Il n'a pas non plus voulu fonder une religion avec toute la hiérarchie superfétatoirement inhérente (" le Vatican mis à nu ") qui a totalement dénaturé à son profit la véritable parole initiale : " Tu es Pierre et Pierre tu es, en tant que tel. Sur l'accomplissement réalisateur de cette anséité (certains lui préféreront telléité, ipséité ), repose le message que je suis venu vous délivrer ". Celle-ci s'inscrit tout simplement dans la continuité verticale du " Tat twam asi " védique et du " Je suis celui qui est " mosaïque (vocable dérivé de Moïse) de l'Ancien Testament. Il avait bien fait la différence entre Avoir (qui engendre l'appartenance) et Être (qui se réfère à l'essence).

L’homme a une propension innée à se conformer à une tradition, à suivre les traces que des autres lui ont laissées dans un « prêt à penser » qui, en plus de le conforter dans une sécurité paresseuse, lui évite le plus possible de penser par lui-même en dehors de tous les conditionnements d’une conformité auxquels son éducation, sa vie sociale, politique et religieuse l’ont inféodés avec tous les conflits et tensions inhérents. C'est en allant au-delà de cette fragmentation conditionnante, comme le dit Krishnamurti, que l'homme retrouvera son unité. " La spiritualité au quotidien " de Pascal Michel aux éd. du Rocher définit fort bien ce qu'est la véritable spiritualité, la situant au-delà des dogmes et des croyances.

" La répétition machinale de mantram, phrases toutes faites ou litanies
n'a jamais rendu quiconque plus intelligent ni spirituel "

(Krishnamurti)

" Dieu est encore le seul antidépresseur gratuit et délivré sans ordonnance "
(Régis Debray - le feu sacré) 

" Il est intellectuellement plus simple de croire que de réfléchir,
puisque réfléchir, c'est commencer à désobéir "
(anonyme)

" Car la conscience agace, elle dérange "
(A.Jodorowsky)

" Les religions sont un réconfort pour la pensée "
(Krishnamurti)

" Les religions ne sont que des institutions qui séparent les hommes entre eux..."
(Kabîr)

" Les personnes spirituellement saines n'ont aucun besoin de religion !! "
(cf. l'Évangile et la Science) 

"Ces Dieux que l'homme a créés et qui n'ont point créé l'Homme "
phrase célèbre para-illustrée par Geluk et son chat

         

" Par le biais de la peur du péché, les religions ne sont que mainmise sur les consciences
excluant toute véritable et authentique spiritualité fondée sur le libre-arbitre et le discernement "
(anonyme du XXè)

enfin la meilleure :

" Il n'y aura pas de Paix tant qu'ils y aura des religions... "

" Dieu n'est qu'une hypothèse et l'abus de religion peut nuire gravement à la santé !! "
tirée d'une séquence des " Guignols de l'Info " sur Canal+ 
à laquelle Stef  et son duo essaient de donner suite ..
.


Le véritable spirituel n'est en aucun cas, l'assujettissement aveugle à des croyances toutes " prêtes à consommer ", mais bien plutôt le libre exercice d'un discernement analytique et réfléchi à leur égard, quant à leur adéquation avec et dans la vie de chacun/e. C'est ce que Bouddha a judicieusement et véhémentement exposé dans le Kalama soûtra et il est à souligner que le bouddhisme initial n'est pas une religion mais un art de vivre destiné à délivrer toute personne de la Souffrance.

La prise en charge, à finalité sous-entendue spirito-confessionnelle, exclut d’emblée toute investigation personnelle librement entreprise, elle n’est qu’une procuration qu’on accorde à l’autre, sous et dans certaines conditions, d'évoluer selon des schémas pré-établis. Son mécanisme consiste à empêcher de penser par soi-même. Elle est le reflet soit d'une paresse mentale, en préférant se mouler dans une voie tracée d'avance et sans surprises, soit d'une abdication de sa personnalité dont la cause et l'aboutissement sont cette paresse précitée. 

Les " autoroutes idéologiques de la pensée collective " sont les « voies mentales express » pour des pléthores de moutons de Panurge, bêlants à qui mieux mieux dans l’inconscience totale du danger dépersonnalisateur qui les guette. Les pouvoirs, de quelques sortes qu'ils soient : politiques, religieux, économiques, ont toujours redouté comme peste noire, les gens qui arrivaient à s'instruire et ensuite à penser par eux-mêmes, devenant dangereux par leurs regards éclairés et avertis sur les paradoxes de ces dits pouvoirs....  On a parlé de conspiration contre l'Eveil, rien qu'à voir l'obscurantisation farouche de l'Inquisition, combattant toute initiative évolutive lui échappant...

Alors, cette prise en charge, ô combien valorisante par l'auto-justification qu'elle génère, est-elle vraiment un acte d’amour, si tant est qu’on sache véritablement encore ce qu’aimer veut dire (à part son cher petit ego...) ? On ne peut véritablement et authentiquement aider son prochain que jusqu'au moment où l'on se met à penser ce qui serait bien pour lui; car, dans ce cas, on se substitue à son " libre-penser " et on ne respecte plus son altérité, par le simple fait qu'on le réduit, souvent avec la meilleure des bonnes intentions..., au statut de " clone-pensée " ou " zombi confessionnel ", à l'insu de son plein gré . 

Est-ce aussi véritablement dans l'esprit du message des Enseigneurs, tels le Me Jésus, Bouddha... et, par procuration humainement divine, dans celui qu'on attribue à Dieu, de bénir hommes et  armes qui tueront, sans discernement, nombre de prochains, êtres humains semblables, au nom de Son Amour et de Sa Miséricorde

Enfin, " Il n'y aura pas de paix tant qu'il y aura des religions " car la véritable spiritualité se situe au-delà des religions, surtout quand celles-ci oblitèrent la véritable politique (organisation de la cité) ou se commettent indécemment avec elle, car il ne peut y avoir de véritable spiritualité que s'il y a totale séparation entre la Religion et le pouvoir Politique. Sinon cela se réduit à de la " religiosité " coercitive, purement conventionnelle et conditionnante selon des " règles de morale " mettant trop souvent à mal l'éthique dont elles se recommandent. Ce, avec luttes et dérapages qu'impliquent la quête et l'exercice personnel (par trop souvent travesti sous couvert de " Spirituel ", de " sacré", à défaut de sacrément spirituel...) d'un pouvoir " divin "  réduit dans son expressivité à la dimension limitativement humaine, avec toutes les exactions inhérentes dues à la récupération " illicite " d'énergies " divines" qui, miraculeusement et merveilleusement, sont enfouies en chaque créature. " Mon corps, la première merveille du Monde " clame le Pr. Giordan dans son livre du même titre.

Le 21ème siècle, s'inscrivant dans la linéarité du temps, sera de toutes façons..., après le 20è et avant le 22e... Se référant à une célèbre phrase trop rabâchée, il ne pourra être réellement et véritablement spirituel que par la démarche intelligente, personnelle d'abord conjointe ensuite, que vous entreprendrez, chacun/e, pour lui permettre d'être TEL, en vous posant la question:

" Quel héritage spirituel, allons-nous transmettre à nos générations futures ? "

la Voie du Cœur ou au Cœur,

celle horizontale d'un " assisté religio-confessionnalisé " qui se borne à croire aveuglément, en espérant ainsi pouvoir changer choses, personnes, situations ...
ou

celle verticale du réellement " responsable de sa Vie " qui apprend à les comprendre telles qu'elles sont et agir en conséquence.

en ne perdant jamais de vue que
" L'intelligence est la capacité par laquelle nous savons répondre justement
à de nouvelles situations en fonction de nos expériences passées"

(vén. Shinjin)

ainsi que
" la Sagesse consiste à accueillir l'inattendu avec équanimité "
(vén. Shinjin)

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