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Quelques conseils pour optimiser votre installation Hifi

 

La performance d'une chaîne hi-fi est intrinsèquement liée à son installation et aux petites attentions que vous aurez déployé pour la mettre en œuvre. Si votre revendeur a bien rempli son office, il n'y a aucune crainte à avoir. Ces spécialistes savent mettrent en place un système pour qu'il délivre l'étendue de son potentiel. Mais si vous êtes livrés à vous-même, il convient de faire attention. Toutefois, il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Avec de la patience et du bon sens, il n'est pas très compliqué de régler correctement votre chaîne hi-fi pour qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Voilà pourquoi nous avons rassemblé dans ce dossier les règles de base nécessaires à une installation sûre et circonstanciée.

Premier point

LA PIECE D'ECOUTE

A. Forme et disposition

On oublie trop souvent que l'élément le plus important d'une chaîne hi-fi reste le local dans lequel on installe son système. Avant même la taille ou les performances des enceintes, la qualité de la source ou la puissance de l'amplificateur, la pièce d'écoute détermine le niveau de qualité que l'on est en droit d'attendre de son système. Dans l'absolu, le son préfère avoir de la place pour s'exprimer et si vous avez la possibilité de vous installer dans un grand salon, ou mieux encore, dans une pièce uniquement dédiée à votre système hi-fi, sans avoir à composer avec le reste de la famille, c'est l'idéal ! Pour les autres - la majorité d'entre nous -, quelques règles de base permettent d'éviter de tomber dans la caricature.

En premier lieu, respectez le sens naturel de la pièce, c'est-à-dire sa plus grande longueur, pour laisser s'exprimer les basses fréquences et offrir suffisamment de recul à l'auditeur. Dans la mesure du possible, évitez aussi de coller votre canapé ou votre fauteuil préféré au mur qui se trouve devant les enceintes, derrière l'auditeur, sous peine d'expérimenter une sensation de lourdeur dans le bas médium et de flou gênant dans le haut du spectre. Le son adore en revanche les pièces irrégulières, qui évitent naturellement les murs parallèles et le cortège de phénomènes acoustiques indésirables qui en découle, exactement comme le coffret d'une enceinte qui subit l'onde arrière des haut-parleurs. La diffraction naturelle d'un mur en pierre de taille, comme ceux que l'on trouve dans les vieux immeubles, est une aubaine dont il faut savoir profiter, comme d'une forte hauteur sous plafond.

B. Quelques astuces pour améliorer l'acoustique de votre pièce

Si vos enceintes sont destinées à prendre place dans votre salon ou dans votre bureau, il est fort probable que vous n'aurez pas envie d'y placer des panneaux diffuseurs ou absorbants, à la fois encombrants et peu esthétiques. Pourtant, là encore, quelques aménagements simples peuvent aider votre système à mieux s'exprimer. En premier lieu, essayez dans la mesure du possible d'éviter les surfaces réverbérantes (baie vitrée, mur nu...) devant les enceintes. Une bibliothèque bien garnie (évitez les étagères vides qui constituent de magnifiques pièges à son !) constitue par exemple un diffractant naturel très efficace. Pour une surface vitrée, pensez à des rideaux un peu épais plutôt qu'à des voilages, beaucoup moins efficaces. Comme nous l'avons vu à plusieurs reprises, l'un des principaux problèmes acoustiques d'une pièce non traitée provient des premières réflexions. Ces dernières viennent perturber la perception du son direct en provenance des enceintes, et peuvent, à l'extrême, être interprétées par votre oreille comme une distorsion particulièrement désagréable. Si le sol est réverbérant, il est parfois intéressant de recouvrir un parquet ou un carrelage d'un grand tapis épais qui viendra prendre place devant les enceintes, sur toute la largeur qui les sépare, afin de calmer les réflexions en provenance du sol. Pour les murs latéraux, l'essentiel est d'amortir la zone précise de la première réflexion, au moyen, par exemple, d'un rideau ou d'une peinture sur toile derrière laquelle on aura pris soin de placer un morceau de mousse. Pour trouver cette zone, il suffit de se faire aider par un ami qui promènera une glace sur le mur qui jouxte chaque enceinte jusqu'à ce que vous puissiez apercevoir son tweeter depuis votre place d'écoute privilégiée. Derrière les enceintes, on préférera une surface rigide et dense, et l'on évitera autant que faire se peut les murs en placoplâtre. Pour une baie vitrée, le double vitrage peut constituer une bonne solution, pour peu qu'il soit totalement étanche, car la cavité remplie d'air entre les deux vitres peut constituer une magnifique caisse de résonance ! Là encore, les rideaux sont les bienvenus. Si vos enceintes descendent très bas en fréquence, elles risquent d'exciter toutes les surfaces mobiles de grandes dimensions, telles que porte-fenêtre, porte de placard, table vitrée... Avec un disque particulièrement chargé dans le grave, essayez de localiser les éléments qui entrent en vibration et calez les avec de petits coins de polystyrène ou de papier plié plusieurs fois. Vous serez surpris de la nouvelle transparence de votre système ! Enfin, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les pointes placées sous les enceintes ne constituent pas toujours la panacée. Dans certains cas, elles ont tendance à assombrir le son, comme si votre système manquait d'énergie et de joie de vivre : cela signifie que l'interface entre le sol et les pointes ne se fait pas correctement. C'est notamment le cas lorsqu'elles reposent sur une moquette installée sur un parquet. Dans ces conditions, il est préférable de placer de petites coupelles ou des pièces de monnaie sous les pointes. L'essai ne prend que quelques minutes et peut sauver votre système de la monotonie !

Second point

LES ENCEINTES

Veillez soigneusement à respectez des distances égales pour les deux enceintes vis-à-vis du mur arrière.

A. Le choix le plus judicieux

Bien choisir ses enceintes, au-delà des goûts et des couleurs de chacun, cela passe d'abord souvent par la prise en compte de l'endroit dans lequel on est amené à les installer. Emporté par la passion qui nous anime, on oublie parfois qu'à moins d'un traitement acoustique adapté et d'un amplificateur puissant, capable de contrôler avec précision le moindre mouvement des haut-parleurs, une petite enceinte bien mise en œuvre a beaucoup plus de chance de " faire de la musique " que la grande colonne à laquelle on rêve depuis toujours. L'énergie considérable qu'elle est susceptible de délivrer dans le bas du spectre risque d'exciter les modes propres d'un local de moins de 20 mètres carré au point de rendre l'écoute décevante, voire catastrophique. Au contraire, une petite enceinte se révélera souvent plus facile à placer dans votre intérieur, et démontrera des qualités de transparence et une image stéréo plus convaincante qu'une grosse paire de colonnes engoncée dans les coins d'une pièce inapte à les recevoir. Pour les plus exigeants, il est toujours possible d'ajouter un caisson de grave actif indépendant, qui permettra de déterminer précisément le niveau de basse que la pièce est

capable de supporter et de l'ajuster avec précision grâce à ses réglages spécifiques et au contrôle de l'amplificateur qui le motive. Si vous avez la chance de disposer d'une surface importante, et des moyens nécessaires, vous pouvez vous diriger vers une enceinte plus ambitieuse en gardant toujours à l'esprit que la qualité d'un système hi-fi est déterminée autant par l'homogénéité des éléments qui le composent (et l'acoustique de la pièce en fait partie) que par la valeur intrinsèque de chacun des appareils. Il est parfois plus intéressant d'investir une partie de son budget dans le traitement du local ou dans un amplificateur de qualité que dans une paire d'enceintes superlatives mal alimentées et mal mises en œuvre.

B. Un placement optimal - Quelle que soit sa catégorie, l'enceinte doit être placée de façon absolument optimale.

Cela paraîtra évident à certains, mais il est parfois bon de rappeler que le placement des enceintes dans le local d'écoute va bien au-delà de la reconstitution du sacro-saint triangle stéréophonique ! Bien évidemment, cette règle de base, qui consiste à mettre l'auditeur au sommet d'un triangle isocèle dont les deux autres cotés sont occupés par les transducteurs, reste valable et efficace en toutes circonstances, mais ne suffît pas pour autant à tirer la quintessence de votre système. Si l'exercice peut paraître facile sur le papier, il est loin d'être évident lorsque l'on n'a pas l'habitude de le pratiquer et nous ne saurions trop vous conseiller de faire appel à une oreille experte, telle que celle de votre revendeur, pour vous aider dans la mise en place de votre système. Si vos enceintes et/ou vos électroniques sont neuves, il faudra leur laisser le temps de se roder et d'acquérir leur son définitif avant toute tentative de positionnement sérieux, sous peine de voir vos efforts ruinés à très court terme. Dans le cas où vous décideriez de régler vos enceintes par vous-même, nous vous conseillons vivement de vous munir d'un acolyte qui permettra de diviser par deux le temps nécessaire au positionnement des enceintes, afin de garder votre mémoire auditive aussi fraîche que possible entre deux écoutes. Une deuxième paire d'oreilles n'est pas non plus à négliger lorsque l'on hésite entre deux solutions et évitera de partir trop vite sur une mauvaise voie, avant de s'apercevoir, un peu tard, de son erreur. Enfin, un ami agrémentera considérablement le moment fatidique où vous prendrez place, enfin satisfait, devant votre œuvre, autour de la bonne bouteille et de la pile de disques que vous aurez mis de côté pour l'occasion ! Un détail à ne pas négliger pour tout épicurien qui se respecte.

Première étape : elle consiste à trouver le meilleur équilibre entre l'énergie développée par les transducteurs et la pièce. Cette symbiose dépend en grande partie de la distance qui sépare les enceintes du mur placé derrière elles. Le plus simple reste de se munir de deux ou trois disques que l'on connaît bien et de faire varier cette distance, enceintes non focalisées, jusqu'à trouver l'emplacement où le rythme et la dynamique de la musique s'expriment avec le plus de liberté et d'évidence. Inutile de s'éterniser sur le morceau que vous aurez sélectionné - votre mémoire auditive et votre patience n'y suffiraient pas. Une vingtaine de secondes du début de ce dernier, répétées plusieurs fois, constitueront la base de départ de votre écoute critique, qui devra se baser sur la lisibilité, le rythme et la fluidité du morceau plutôt que sur des paramètres audiophiles, tout du moins dans un premier temps. Trop près du mur, le grave apparaîtra redondant jusqu'à venir ternir le médium aigu pour donner l'impression que la musique  " n'avance pas ", comme si les musiciens ne jouaient pas sur le même tempo. Trop loin du mur, et l'on perdra une bonne partie de l'énergie et surtout de la rapidité du grave, alors que la musique semblera manquer d'épaisseur, de punch et de dynamique. Le plus simple reste encore de commencer en faisant de grandes différences, par pas de 5 ou 10 cm, jusqu'à ce qu'une tendance générale se dégage, puis d'affiner le réglage en diminuant progressivement cette amplitude, jusqu'à trouver l'emplacement où la mélodie vous paraît le plus lisible possible, au point de vous donner envie de taper du pied pour scander le rythme naturellement. Ne prêtez pas trop d'attention aux différents registres du spectre mais concentrez vous sur la mélodie, sous peine d'aboutir à une écoute précise mais froide et peu impliquante.

Deuxième étape : elle permet de déterminer la distance idéale ente les deux enceintes. On jouera d'abord sur l'une, puis sur l'autre, en les écartant progressivement puis en les rapprochant l'une de l'autre, toujours non focalisées. Inutile de faire varier la distance des deux enceintes en même temps car chacune interagit aussi avec la partie du local dans lequel elle se trouve. Ici encore, plutôt que de s'attacher à des paramètres techniques tels que la qualité du grave ou de l'aigu, on cherchera avant tout l'homogénéité de la scène sonore, le rythme, la vie de la musique, et surtout la lisibilité du message des différents instruments.

Troisième étape : elle consiste à orienter les enceintes vers vous, à les focaliser pour obtenir une image sonore plausible et peu directive, compte tenu du système et de la pièce. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne suffit pas de les orienter simplement pour qu'elles " regardent " l'auditeur, ce serait trop simple ! Il faut souvent composer, lorsque l'on ne se trouve pas dans un local optimal, avec les murs latéraux et ces fameuses premières réflexions qui empêchent vos oreilles de faire le tri entre les informations qui proviennent directement de l'enceinte et celles qui sont renvoyées par les murs latéraux. Il est aussi vrai que toutes les enceintes ne se comportent pas de la même manière hors de l'axe idéal de reproduction. Certaines préfèrent êtres très focalisés et viser directement l'auditeur, c'est souvent le cas des chambres de compression et des enceintes dotées de transducteurs concentriques, alors que d'autres, au contraire, se verront à peine focalisées pour donner naissance à une image réaliste.

C. La petite touche finale

Les colonnes : une fois vos enceintes parfaitement bien placées, il faut évoquer le problème du découplage. La majeure partie des enceintes colonnes est dotée de ses propres pointes. Il vous suffit donc de les ajuster en conservant une parfaite horizontalité. L'idéal est de positionner un petit niveau à bulle au sommet de l'enceinte et de procéder ensuite au réglage de l'assiette. Une fois les pointes parfaitement ajustées, serrez les boulons. Ce critère est également important et il convient d'observer un bon couple de serrage pour que l'enceinte conserve une parfaite référence mécanique. En outre les enceintes de grosse taille munies d'importants transducteurs induisent des vibrations importantes qui desserrent vos pointes bien plus rapidement que vous le soupçonnez, et altérant la précision de la restitution. La plupart du temps, les pointes doivent reposer directement en contact avec le sol (béton, moquette et certains carrelages mats). Mais il arrive que cela soit impossible (parquets, carrelages très réverbérants). Il faudra donc opter pour des coupelles de protection. Certains constructeurs d'enceintes les fournissent d'autres en commercialisent. Certains constructeurs d'accessoires en proposent également. Vous essayerez des coupelles en métal ou en bois pour décider du meilleur choix in situ.

Les monitors : dans le cas des modèles dits de bibliothèque, il convient d'opter pour des pieds de façon à placer les enceintes à hauteur. D'une manière générale, on recherchera avant tout la rigidité pour que l'enceinte puisse se comporter de façon optimale. Certaines petites enceintes de monitor préféreront un pied très lourd et inerte, car cette inertie permettra d'exploiter au mieux leurs qualités d'exactitude tout en potentialisant le grave. A contrario, de très grosses enceintes privilégieront un piétement de type squelette (comme les arêtes d'un cube). Pour les pieds métalliques, l'idéal théorique est de disposer de pieds entièrement soudés. Toutefois il existe de bons supports livrés en kit. Cela dépend également de leur

constitution. Un pied doté d'une seule colonne centrale sera nécessairement moins rigide qu'un modèle doté de quatre piliers. Vient ensuite le problème du lest pour les pieds livrés vides. Le plomb et dans une moindre mesure le sable permettront de maximiser la focalisation de l'image et la réponse dans le grave, mais peuvent parfois assombrir la restitution. Là aussi un savant dosage est à prévoir pour atteindre l'équilibre qui vous intéresse. Enfin, le couplage entre l'enceinte et son support pose parfois problème. Nous serions tentés de dire que plus le support est lourd, et plus le recours à une pâte amortissante type blutack constitue la meilleure solution. Les pointes inversées peuvent parfois durcir le son.

Le branchement : le bicâblage peut constituer une très intéressante option si votre enceinte vous en offre la possibilité. Certaines marques développent des théories très étayées sur le sujet à juste titre. La seule règle qui prévaut est de dire qu'il vaut mieux, la plupart du temps, utiliser un très bon câble HP en monocâblage que deux moins bons en bicâblage. Il est un fait certain que le bicâblage se généralisant, les cavaliers aussi... Or la plupart du temps, ils consistent en deux vulgaires morceaux de tôle plate que nous vous incitons vivement à jeter immédiatement. Un morceau de câble HP dénudé ferra nettement mieux l'affaire et achèvera de vous convaincre. Certains constructeurs de câbles présentent des cavaliers de haut de gamme à leur catalogue. Au sein de certains systèmes d'exception, cela peut être tout à fait intéressant d'autant plus que vous utiliserez les câbles de la même marque.

Troisième point

L'ELECTRONIQUE

A. Quel meuble choisir ?

Les matériaux utilisés : un bon meuble pour placer votre électronique est absolument indispensable. Il existe une pléthore de meubles sur le marché. Quelques règles de base s'imposent, et tout d'abord les matériaux employés. Les matériaux minéraux comme le verre ou le marbre sont à manier avec précaution. Le verre peut donner de bons résultats, mais seulement lorsqu'il est de forte épaisseur (au moins 10 mm). Le marbre n'est pas à conseiller du fait de sa densité très spécifique. On lui préférera le granit plus dense et plus homogène. D'une manière générale, la médite et le bois sont les matériaux les plus indiqués. Souvent, une épaisseur de 20 mm offre de bons résultats. Moins bonnes en dessous de cette valeur, mais souvent également au-dessus, les performances peuvent varier dans des proportions importantes.

Si vous souhaitez obtenir l'écoute la plus naturelle possible, optez pour le bois. Attention les diverses essences ont des comportements très différents. Un bois très dense et dur comme l'Ipé peut vite devenir fatigant. A contrario, le poirier et le cerisier offrent une écoute douce et satinée. Un simple changement de matériau peut parfois modifier l'équilibre de votre système dans des proportions colossales. Enfin, un petit truc qui ne coûte rien : percez un trou d'un diamètre de 5 mm exactement au centre de votre planche en bois ou en médite et vous nous en direz des nouvelles. Cette opération s'assimile à une décompression du support qui libère littéralement votre scène sonore.

A-2. Comment le positionner

Ne placez pas votre meuble n'importe où. Au centre, entre les deux enceintes, cela peut tout à fait convenir si vous parvenez à reculer le système par rapport à la ligne matérialisée par les transducteurs. Le meuble ne doit pas phagocyter l'espace libre, sinon il empêchera la scène sonore de s'émanciper des obstacles physiques et d'offrir une réelle aération. Plus votre meuble est haut et plus il dénaturera l'image. Idéalement, un meuble central devrait être moins haut que les haut-parleurs de médium et surtout d'aigu. Le placement sur le côté reste une solution idéale, même si cela occasionne des longueurs de câbles un peu plus importantes.

B. La connectique

Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant, II est très important que les câbles ne se touchent pas, à moins que leur blindage soit absolument irréprochable, et encore. Faites l'essai, c'est édifiant. Routez vos différents cordons en ce sens. Conservez vos câbles secteur le plus loin possible des câbles véhiculant le signal, car ce sont les plus polluants. Par ailleurs, faites en sorte que vos paires de câbles soient de la même longueur. Cela n'a l'air de rien, mais la différence s'entend. Dans le cas d'un système déporté à droite ou à gauche des enceintes, n'enroulez pas le câble sur lui-même comme votre tuyau d'arrosage. Cela crée un effet capacitif qui bien que faible dénature le son sur la voie considérée. Faites plutôt de grandes longueurs parallèles, c'est plus judicieux. Enfin, certains constructeurs réalisent des supports de câbles HP. Ce n'est pas de la fantaisie pour audiophiles, mais du simple bon sens. Un câble reposant sur le sol fonctionne légèrement moins bien qu'un câble suspendu en l'air. Je vous accorde que la mise en pratique n'est pas simple et que même nous, nous avons passé l'éponge, mais le test est probant...

C. L'influence du secteur

Si votre installation électrique est vétuste, il y a fort à parier que votre système ne fonctionnera pas correctement. Dans l'idéal, il faudrait pouvoir tirer deux lignes secteur directement depuis votre compteur afin de séparer l'alimentation des sources et du préampli des amplificateurs, ces derniers perturbant considérablement les premières en rejetant sur la ligne une pollution électrique non négligeable. Dans le cas où cette solution se révélerait impossible à mettre en œuvre, l'ordre de branchement des appareils sur la ou les barrettes qui les relient à la prise murale peut changer le son dans des proportions considérables. Pour bien faire, on branchera une première barrette de qualité (dans ce domaine, la norme CEE constitue un minimum et il ne faut pas hésiter à choisir un produit en provenance d'un grand fabricant de matériel électrique !) qui recevra d'abord la source la plus importante du système (le lecteur CD ou la platine vinyle) puis les autres et, s'il y a lieu, le préampli. Sur la dernière prise de cette barrette, on en branchera une deuxième qui accueillera le ou les amplificateurs et un éventuel convertisseur numérique. Cette implantation ne permet pas d'échapper totalement aux perturbations des appareils les uns sur les autres, mais elle les minimise et assure à la source la meilleure alimentation possible en la circonstance. Enfin, n'oubliez pas de vérifier que vos précieuses machines sont bien branchées en phase, à l'aide, par exemple, d'un tournevis testeur acheté 5 euros chez un marchand de couleurs. A moins que la notice d'utilisation ne stipule le contraire, tous les appareils munis d'une prise IEC voient la phase du secteur arriver à droite du connecteur lorsque la terre est en haut.

CONCLUSION

Vous l'aurez compris, l'optimisation d'un système hi-fi est une affaire assez intuitive lorsque l'on est un spécialiste, mais toutes ces techniques peuvent être à votre portée si vous acceptez d'y consacrer du temps. Vous serez certainement surpris des gains enregistrés lorsque vous aurez passé quelques heures à régler votre propre système. Bien sûr, si l'on véritablement œuvrer en profondeur, on peut vraiment parvenir à des prouesses en termes d'optimisation. L'essentiel est d'avancer avec la plus grande logique. Si des questions supplémentaires vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas à nous contacter à la rédaction.

extrait de la revue Haute-fidélité - novembre 2006

 

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